Le projet « Llenando escuelas » (« Remplissant les écoles ») est destiné à contribuer au développement personnel, éducatif et professionnel des garçons et des filles de la Casa Escuela Santiago Uno et au renforcement de la population berbère en matière d’éducation et de services de base. Il se veut un espace de cohabitation et d’échange culturel, où le respect est l’axe transversal.

Notre projet a remporté le « II Premio Voluntariado Social de la Fundación Telefónica » (« prix du volontariat social de la Fundación Telefónica »), qui vise à identifier et à diffuser les meilleures initiatives de volontariat en Espagne.« Llenando escuelas » se déroule dans des villages berbères ruraux situés dans la région du Souss-Massa-Draa, la deuxième région la plus pauvre du Maroc. Selon l’Indice de pauvreté multidimensionnelle, les zones rurales du pays atteignent des niveaux de pauvreté comparables à ceux de certains pays d’Afrique subsaharienne.
Le climat est très sec et les précipitations sont faibles, ce qui le rend particulièrement chaud pendant les mois d’été. Les villages où la population berbère est installée sont des zones d’accès difficile, dépourvues de routes et de transports publics. A cela s’ajoute le fait que la presque totalité de la population ne dispose pas de véhicule propre ou, si l’on dispose d’un, il est insuffisant (âne, bicyclette, moto), de sorte qu’ils vivent pratiquement isolés, loin des services publics, y compris des centres de santé.
La population pratique principalement l’agriculture et l’élevage pour son autosuffisance. Parmi les cultures on peut relever, l’arganier, dont la graine est utilisée dans la laborieuse production d’huile et de cosmétiques. Les familles n’ont pas de revenu fixe et, bien souvent, les hommes quittent temporairement le foyer pour travailler de manière « nomade ». Ils effectuent de petits travaux d’artisanat et de maçonnerie dont la rémunération est généralement perçue en espèces ou par troc. Les femmes font principalement des travaux ménagers et, dans certains cas, participent à la production de l’huile d’argan.
Le décrochage scolaire est fréquent, surtout chez les filles, qui quittent l’école très tôt pour se consacrer aux tâches ménagères. Cette situation découle, entre autres, du manque d’infrastructures pour arriver aux écoles secondaires et du manque de ressources économiques qui oblige les enfants à chercher un emploi dès leur plus jeune âge. En outre, le taux d’analphabétisme chez les adultes est considérable.