Pour résoudre les problèmes, nous suivons les directives du « Modelo Sistémico Constructivista y Centrado en Soluciones de Terapia Breve » (« modèle systémique constructiviste et axé sur les solutions de la thérapie brève ») qui implique :

  • Formation aux techniques de communication : ne pas utiliser de mots totalitaires (toujours, jamais, il faut…) ; préférablement utiliser une terminologie ouverte (parfois, de mon point de vue, je suggère…) ; vérifier qu’on a été compris lorsqu’on donne un message ; et méta-communiquer le travail thérapeutique pour donner un meilleur contrôle cognitif à l’enfant.

  • Utilisez un ton approprié à la situation et à ce qui veut être transmis.

  • Savoir écouter en hochant la tête, sans juger, en faisant de petits résumés pour que l’autre personne se sente comprise.

  • Apprendre à externaliser.

  • Manipulez le langage de présupposition pour rechercher des exceptions positives.

  • Savoir utiliser un langage paradoxal.

  • Faire face à des histoires saturées de problèmes et savoir les déconstruire et les redéfinir.

Pourquoi, quand et comment changer?

Quand on parle de changements, on veut dire changer certaines habitudes qui nous empêchent d’être nous-mêmes et d’être ce que nous rêvons de devenir. Même si cela peut sembler contradictoire, nous devons commencer par nous accepter, nous aimer et nous sentir aimés comme nous le sommes, ainsi que par admettre la temporalité de certaines de nos actions et de nos manières d’être.

Le fait d’avoir été quatre-vingt-dix pour cent de notre vie avec les mêmes limitations, n’implique pas qu’un jour les choses ne puissent pas être différentes. Normalement, les changements demandent un grand effort, mais nous pouvons toujours rechercher les plus simples afin d’apprendre à appliquer ces changements à toutes les situations que nous jugeons appropriées.

Parfois, avant l’effort de changement, nous trouvons le design dont nous rêvons. Où voulons-nous aller ? Pour cela, il suffit d’une légère abstraction de la réalité dans laquelle nous nous visualisons sans effort, dans une situation qui nous fait sentir heureux. Puis, si nous ancrons certaines de ces sensations, ces sentiments, ces relations de notre vie quotidienne à cette utopie, nous commencerons à adopter un comportement comme si le rêve avait été réalisé, et nous aurons fait les premiers pas.

Les avantages que nous avons constatés dans ce modèle sont évidents :

  • Nous disons qu’une fois le contact est établi avec les jeunes, tout est éducatif et non thérapeutique.

  • Nous partons du principe que tous les jeunes disposent de valeurs positives et d’une multitude de ressources. C’est pourquoi, après avoir fait connaissance avec les jeunes, nous nous demandons au moins dix choses qui nous plaisent chez lui/elle.

  • Cela implique d’être respectueux, mais sans laisser le jeune s’en tirer à bon compte. L’éducateur doit s’adapter à la position de l’individu, à son niveau de langage et doit essayer de ne pas entrer en opposition, en cherchant toujours à avoir une bonne relation de proximité, mais sans se mettre au même niveau pour que chaque personne sache quel est son rôle. Les règles sont fixées par les éducateurs à l’écoute des jeunes et c’est une de leurs responsabilités, veiller à ce que les règles soient au service des jeunes et non l’inverse. « L’autorité » ne doit pas être perdue.

  • Cette méthode évite de nombreuses situations violentes par rapport à d’autres dans lesquelles une communication correcte n’est pas prise en compte.

  • Elle offre un traitement plus individualisé, puisque toutes les solutions proposées sont orientées vers ce qui fonctionne le mieux pour chaque jeune.

  • Elle permet une meilleure compréhension du jeune, car nous essayons de respecter son échelle de valeurs et de ne pas juger ce qui est plus ou moins important pour lui, même si nous nous efforçons de rechercher les expectatives et les points de vue.

  • Elle facilite le travail en équipe, ce qui est fondamental, en évitant les disqualifications devant les jeunes et les messages contradictoires.

  • Elle permet de fixer des sanctions qui pourront être respectées par la suite et qui sont adaptées à la faute, ou de ne pas les imposer et de penser que c’est mieux de faire des erreurs ensemble que de les corriger isolément.

  • Cette méthode permet d’éviter les blocages de communication avec les jeunes.

  • Nous partons d’une base de travail sans trop d’informations préliminaires, ce qui nous permet d’agir sans trop de préjugés et facilite le fait de repartir de zéro, sans étiquettes qui conduisent à des prophéties auto-réalisatrices. De cette façon, elle contribue à rendre les jeunes responsables de la souveraineté de leur vie afin qu’ils n’excusent pas leurs actes en blâmant le système et l’injustice sociale, que nous n’avons jamais niée, ni ne nierons qu’elle existe (mais il est plus difficile de changer la société que notre position par rapport à elle).

  • Les changements les plus faciles sont cherchés, c’est pourquoi il est plus facile de former les éducateurs pour travailler au niveau du comportement et des connaissances. Le niveau des sentiments et de l’affection envers les jeunes doit être spontané et non forcé.

  • Elle permet de juger les faits et non les individus.

  • Les attitudes et comportements négatifs doivent être externalisés, tandis que les succès doivent être attribués aux jeunes.